« D’ici à 2027, que va-t-on faire ? On a encore deux centrales à charbon, Cordemais et Saint-Avold, on va complètement les convertir à la biomasse. » En septembre 2023, Emmanuel Macron imaginait un avenir tout tracé aux deux sites industriels. Deux ans plus tard, leur destinée diverge fortement de ce que le président avait esquissé : EDF a définitivement abandonné le projet de conversion à la biomasse de la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) et à Saint-Avold (Moselle), les voyants sont au vert pour une possible conversion… au gaz – un autre combustible fossile – et au biogaz.
Au pied du « groupe 6 » de la centrale Emile-Huchet, un grand bâtiment de 96 mètres de haut flanqué d’une cheminée encore plus haute, des représentants du gouvernement, de la direction du site, des élus locaux et des salariés ont salué, lundi 14 avril, le franchissement d’une « belle étape » : l’adoption, quelques jours plus tôt, d’une proposition de loi permettant à l’installation, une fois convertie au gaz, d’être rémunérée pour sa capacité à répondre aux pics de consommation d’électricité, ce qui devrait lui permettre d’être rentable même en ne fonctionnant que pendant un nombre d’heures limité.
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