Dans une petite synagogue rachetée par un entrepreneur séfarade (Manu Payet) en quête de spiritualité, Léa Schmoll (Elsa Guedj) accompagne circoncisions et bar-mitsva, tout autant qu’elle écoute et tente de répondre aux questions de ceux qui viennent la consulter. Son père, un psychanalyste athée (Eric Elmosnino), qui l’a surnommée « Don Camillo », ne décolère pas, et leur relation, à la fois houleuse et fusionnelle, sert de toile de fond à la série Le Sens des choses, sélectionnée en compétition française au Festival Séries Mania, qui s’ouvre vendredi 21 mars, à Lille, et qui sera mise en ligne sur Max à partir du 28 mars.
Comment, d’un livre sur le deuil, tire-t-on une série qui parle des vivants ? Lorsque les producteurs de Federation Studios proposent à Benjamin Charbit d’adapter Vivre avec nos morts, le Petit traité de consolation publié en 2021 (Grasset) par la rabbine Delphine Horvilleur, le scénariste (En liberté !, en 2018, La Bête, en 2023) est en train de plancher avec son ami Noé Debré sur la série Zorro (2024). Les deux auteurs ont tout de suite l’intuition qu’il ne faut pas coller à la forme du livre. « Un chapitre pour un enterrement, ça aurait été sinistre, explique Noé Debré. Et surtout, Six Feet Under l’a déjà fait. » Tous les deux fans de comédie américaine – Larry David et Nathan Fielder pour Debré, Ernst Lubitsch et Billy Wilder pour Charbit –, ils s’orientent plutôt vers le format hybride de la dramédie, et l’articulent autour du quotidien d’une jeune rabbine strasbourgeoise.
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