Planté en bord de Garonne comme le serait un phare en bordure d’océan, Le Château d’eau de la Ville rose va renaître une seconde fois. Laissée à l’abandon dès 1870, l’ancienne station de relevage des eaux, tour circulaire de 30 mètres de haut, tout en briques, avait ressuscité, en 1974, grâce au projet porté par Jean Dieuzaide (1921-2003), le photographe toulousain devenu célèbre pour ses images lyriques en noir et blanc. La galerie du Château d’eau était même devenue alors la première galerie permanente d’expositions photographiques en France. Avec, à l’époque, un premier invité de marque, Robert Doisneau (1912-1994).
Cinquante ans plus tard, et un an et demi après sa fermeture pour travaux, la grande tour a rouvert au public, samedi 22 novembre. « Un parcours de visite plus fluide, plus clair, et des espaces agrandis et repensés », décrit la directrice du lieu municipal, Magali Blénet. Confiés à l’architecte toulousain Christophe Cousy, ces réaménagements concernent, en réalité, l’ensemble du site, situé au bout du Pont-Neuf enjambant le fleuve. La tour, nettoyée, relookée, offre au rez-de-chaussée un parcours circulaire. Les cimaises ont été rehaussées, l’éclairage modernisé, le sol entièrement refait, donnant une impression d’espaces plus larges, avec plus de recul pour profiter des œuvres. Au sous-sol, entre les vestiges des anciens systèmes hydrauliques, l’ambiance feutrée demeure.
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