En mai 2004, un peu plus d’un an après le début de l’invasion américaine en Irak, le documentaire de Michael Moore, Fahrenheit 9/11, sur la première présidence de George W. Bush, repartait avec la Palme d’or des mains d’un jury cannois emporté par l’urgence politique du moment. La Voix de Hind Rajab, de la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania, connaîtra-t-il le même sort, ce samedi 6 septembre, à la Mostra de Venise ?
Le scénario paraît plausible après la première mondiale, mercredi 3 septembre, de ce docufiction sur la mort d’une jeune enfant, après de longues heures d’appel à l’aide, dans une voiture où avaient déjà été tués son oncle, sa tante et quatre de ses cousins, lors d’une opération militaire israélienne à Gaza, le 29 janvier 2024. Accompagné d’applaudissements exceptionnellement nourris (et d’une légère huée), lors de sa présentation aux professionnels le matin, le film de Kaouther Ben Hania a reçu, en fin d’après-midi, lors de sa projection publique, une standing ovation de vingt-trois minutes. Un record tous festivals confondus. Accompagné de critiques laudatives dans la presse.
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