Au sujet de l’abbé Pierre et de ses « comportements déviants » – l’un des euphémismes les plus employés pour décrire des faits de nature diverse allant jusqu’aux agressions sexuelles et au viol – la question n’est plus depuis longtemps de savoir « qui savait », dans les milieux religieux, politique ou associatif, mais bien plutôt : qui savait quoi et depuis quand ?
Le livre-enquête signé par les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin, L’Abbé Pierre, la fabrique d’un saint (Allary Editions, 416 pages, 22,90 euros), apporte à cet égard des éléments nouveaux. Selon cet ouvrage à paraître jeudi 17 avril, le Vatican était au courant dès le milieu des années 1950, et de manière précise, des agissements d’Henri Grouès, alors ancien résistant et ancien député à la notoriété croissante.
Il vous reste 86.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.