- Selon la 7ᵉ édition du baromètre WTW, l’absentéisme dans le secteur privé a encore progressé en 2024, atteignant 5,1%, soit 3% de plus en un an.
- Au total, près de 35% des salariés se sont arrêtés au moins une fois au cours de l’année écoulée.
- Si les arrêts sont moins fréquents, ils durent plus longtemps, principalement en raison de facteurs psychosociaux.
+3% en un an. L’absentéisme des salariés français continue de progresser, révèle la 7ᵉ édition du baromètre de l’institut WTW, ce dernier ayant atteint 5,1% en 2024. Le baromètre, réalisé à partir des données de 2.000 entreprises représentant plus de 430.000 salariés sur cinq ans, met notamment en lumière que les absences ne sont pas spécifiquement plus nombreuses, mais plus longues. Ainsi, en 2024, la durée moyenne d’un arrêt de travail était de 24,1 jours, contre 21 avant la crise du Covid et près de 35% des salariés se sont arrêtés au moins une fois au cours de l’année écoulée, un chiffre en hausse constante depuis 2020.
Les risques psychosociaux en cause
Si 94% des arrêts sont dus à la maladie, les risques psychosociaux (burn-out, dépression, stress…) restent la première cause de longs arrêts, représentant 36% de ces arrêts en 2024 (vs. 32% en 2023) et contribuent à l’augmentation du taux d’absentéisme, détaille le communiqué de WTW.
« La hausse de l’absentéisme en 2024 est bien plus qu’un indicateur social : c’est un signal d’alarme pour les entreprises. Frappant toutes les générations, tous les secteurs et tous les niveaux hiérarchiques »,
estime Noémie Marciano, directrice de l’activité Assurance de personnes de WTW en France. Et de poursuivre : « Il révèle un besoin urgent de repenser l’organisation du travail, d’écouter les salariés et d’investir durablement dans la prévention et la qualité de vie au travail. »
La hausse du taux d’absentéisme pèse directement sur les finances publiques et celles des entreprises, rappelle l’enquête de WTW, qui souligne que ce dernier coûte 120 milliards d’euros par an à ces dernières. À titre de repère, en 2024, la Sécurité sociale a versé 9,8 milliards d’euros au titre des indemnités journalières pour arrêt maladie, dont 9,3 milliards pour les arrêts maladie de huit jours ou plus.