Le jeune joueur du Stade rennais, Mathis Lambourde, a été condamné ce vendredi à deux ans de prison avec sursis.
En juin dernier, il a provoqué un accident avec sa trottinette, blessant mortellement une femme de 51 ans qui circulait à pied.
À l’audience, il a exprimé des regrets devant la famille de la victime.
L’accident avait provoqué une vive émotion à Rennes. Un joueur professionnel du Stade Rennais âgé de 18 ans, Mathis Lambourde, a finalement été condamné ce vendredi à deux ans de prison avec sursis pour l’homicide involontaire d’une piétonne, après l’avoir renversée avec sa trottinette il y a deux mois.
Le 18 juin, Stéphanie Cadeau, âgée de 51 ans et mère de deux enfants, est percutée « violemment » par la trottinette du jeune homme sur un trottoir dans le centre-ville de Rennes. Touchée à la tête en chutant, elle décède six jours plus tard à l’hôpital. Productrice de festival, elle était une figure connue dans le milieu culturel rennais.
Le footballeur assume un « comportement dangereux »
La présidente du tribunal, Marianne Gil, a suivi les réquisitions du procureur en condamnant le jeune footballeur à deux ans de prison avec sursis et en le déclarant entièrement responsable des faits. « Vous avez ces deux ans de prison au-dessus de la tête pendant cinq ans », a souligné la présidente à l’adresse de l’attaquant et espoir du club rennais.
Habillé d’un polo blanc et d’un pantalon noir, le jeune homme a exprimé des remords auprès de la famille de la victime : « Je regrette d’avoir fait ce choix de prendre ce trottoir et d’avoir fait ce choix de la dépasser », a expliqué le jeune homme à la barre. « Avec le recul, c’était un comportement dangereux et je me dis que tout ça aurait pu être évité. Cela a été un choc. Je repense à cette dame, à la vie qu’elle aurait pu avoir, et au fait que tout ça aurait pu être évité », a-t-il poursuivi.
L’avocat du joueur assure que son client est « responsable et coupable »
Présente à l’audience, Lucie Cadeau, la sœur de la victime, s’est adressée au prévenu : « On a très bien compris que tu étais une star montante du foot français. Mais ma sœur n’était pas n’importe qui. Elle élevait seule ses deux enfants et faisait travailler des centaines de personnes… Ma sœur n’avait pas à se pousser. C’était toi qui n’étais pas à ta place », a-t-elle déclaré d’une voix chevrotante.
Pour le représentant du ministère public, Hubert Lessafre, ce « jeune homme a tué mais ne l’a pas voulu. Mais tous ses actes ont conduit à ce décès ». Me Armando Frignati, l’avocat du joueur, a, lui, plaidé un « accident » : « On a devant nous un garçon dont la vie ne sera plus comme avant et qui portera le poids de cette culpabilité toute sa vie. Oui, il est responsable. Oui, il est coupable. Mais c’est un accident. »