« Eh, vous, les gens qui dormez dans vos tentes : la guerre est finie ! Il y a eu un accord de cessez-le-feu ! », lance un journaliste palestinien éclairant de la lampe de son téléphone portable les allées obscures d’un camp de tentes dans la ville de Gaza.
Il est près de 2 heures du matin dans la bande de Gaza, et Donald Trump vient d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont conclu la première phase du plan de paix censé mettre fin à vingt-quatre mois de destruction de l’enclave palestinienne par l’armée israélienne, en réponse à l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas.
Petit à petit, la rumeur se répand dans l’enclave, en partie privée d’Internet et d’électricité, et la fête commence. Des enfants applaudissent. Devant les hôpitaux de la bande de Gaza, où l’on soigne les personnes qui affluent continuellement, blessées par les missiles et les tirs israéliens, une foule commence à scander des chants de joie. « Voici les instants de joie qui arrivent après les massacres et la famine ! » Un homme se filme devant le défilé des membres de la défense civile, sous une pluie de confettis, entouré d’immeubles effondrés. Ces hommes, jusque-là, se démenaient pour sauver des corps ensevelis sous les décombres. Depuis l’annonce de la nuit, les raids israéliens n’avaient pas cessé sur la ville de Gaza, jeudi 9 octobre au matin.
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