Le secrétaire d’État américain a pris la décision d’expulser Ebrahim Rasool, l’ambassadeur sud-africain, qui est désormais « persona non grata » outre-Atlantique.
Marco Rubio estime notamment que le représentant sud-africain, en poste depuis janvier, « nourrit les tensions raciales ».
Pretoria indique « prendre acte » de la décision et reste « déterminée à construire une relation mutuellement bénéfique » avec ses homologues à Washington.
Son avis d’expulsion a été officialisé dans un message partagé sur X. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré vendredi l’ambassadeur d’Afrique du Sud aux États-Unis « persona non grata ». Ebrahim Rasool « nourrit les tensions raciales, hait les États-Unis et hait le président » Donald Trump, a-t-il écrit, ajoutant que le diplomate sud-africain n’était « plus le bienvenu ». En poste depuis janvier, il avait déjà occupé ce poste dans le passé.
South Africa’s Ambassador to the United States is no longer welcome in our great country. Ebrahim Rasool is a race-baiting politician who hates America and hates @POTUS . We have nothing to discuss with him and so he is considered PERSONA NON GRATA. https://t.co/mnUnwGOQdx — Secretary Marco Rubio (@SecRubio) March 14, 2025
Pretoria dit « prendre acte de l’expulsion regrettable » de son représentant, mais reste « déterminée à construire une relation mutuellement bénéfique » avec Washington. La tension entre les deux pays est grandissante depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche il y a trois mois. Le milliardaire a mis en place une procédure d’asile aux États-Unis réservée aux « réfugiés afrikaners », les descendants de colons européens qui sont, selon lui, traités de façon « injuste » par le gouvernement sud-africain. Natif d’Afrique du Sud et bras droit de Donald Trump, Elon Musk a également accusé le gouvernement sud-africain de discrimination envers les populations blanches.
Pretoria et Washington s’écharpent également autour de la plainte pour « génocide » déposée en 2023 par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice de La Haye. Signe d’une volonté d’apaisement, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré en février vouloir aller aux États-Unis, reconnaissant que « tout a semblé dérailler » entre lui et Donald Trump depuis un premier appel entre les deux hommes au retour du président américain au pouvoir.