L’article du Parisien, publié en août 2024, avait fait grand bruit. Selon lui, la RATP avait instauré un système visant à dissimuler l’allumage d’un voyant d’alerte du tableau de bord des bus avant que ceux-ci ne passent au contrôle technique. Rendue publique lundi 17 mars, une enquête de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) assure que la procédure de la RATP n’a jamais mis en cause la sécurité des usagers des bus, contredisant le quotidien.
Lors du contrôle technique (CT) de certains modèles de bus, les agents devaient éteindre, sur un boîtier dit ODB, un voyant « moteur » orange. Une fois l’alerte « acquittée » – c’est le nom de la procédure –, le bus pouvait passer le contrôle technique sans encombre, évitant une contre-visite ultérieure. Selon la RATP, cette alarme liée au système antipollution s’allumait en raison de la vitesse inhabituelle des bus roulant à vide vers les centres de contrôle, hors des centres urbains où ils roulent au pas.
« L’alarme réapparaîtrait »
D’après l’Igedd, ce voyant orange se serait allumé lors d’une cinquantaine de trajets vers les centres de CT – pour une flotte totale d’environ 4 700 bus, dont un millier potentiellement concernés (les bus diesel les plus anciens). Premièrement, affirme-t-elle, « la procédure d’acquittement du voyant “moteur “ (…) n’est pas susceptible de compromettre la sécurité des bus. En outre, même si le conducteur acquittait par erreur une alarme de sécurité matérialisée par un voyant rouge, celle-ci réapparaîtrait immédiatement après son effacement ».
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