Les avocats des deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol aggravé en réunion, devaient déposer une demande de non-lieu ce vendredi à Mendoza (Argentine).
L’audience a finalement été repoussée à mardi 27 août en raison d’un problème de santé de la plaignante.
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Deux joueurs du XV de France accusés de viol en Argentine
Initialement prévue ce vendredi, une audience à Mendoza (Argentine), au cours de laquelle les avocats des deux rugbymen français inculpés de viol comptaient déposer une demande de non-lieu, a été reportée à mardi en raison d’un problème de santé de la plaignante, ont indiqué les avocats. L’audience prévue « a été suspendue jusqu’à mardi » matin, en raison de « problèmes gastriques, une douleur assez forte » de sa cliente, a déclaré à la presse Mauricio Cardello, l’un des avocats de la plaignante, une Argentine de 39 ans.
« Ce genre d’histoires engendre des problèmes nerveux, de stress, et elle avait des symptômes gastriques antérieurs à cette affaire et (…) n’était pas en condition de venir, mais le sera mardi », a ajouté Me Cardello.
Une « manœuvre dilatoire »
Les avocats des rugbymen entendaient déposer ce vendredi une demande de non-lieu afin qu’ils puissent retourner en France, dix jours après leur remise en liberté par le parquet de Mendoza. Il avait toutefois ordonné qu’ils demeurent en Argentine le temps de l’instruction, bientôt close.
Hugo Auradou et Oscar Jegou, 21 ans tous les deux, sont inculpés de viol aggravé en réunion. Les faits se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, à .000 km de Buenos Aires, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l’Argentine.
La plaignante, qui avait rencontré les joueurs en boîte de nuit et avait suivi l’un d’eux à l’hôtel, dit avoir subi viols et violences – « une violence terrible » selon son avocate. Les inculpés reconnaissent des relations sexuelles, mais affirment qu’elles étaient consenties, et nient toute violence.
Me Rafael Cuneo Libarona, l’avocat argentin des joueurs, a déploré une « manœuvre dilatoire », communiquée au dernier moment de la part de la défense de la plaignante, selon lui. Mais il s’est félicité que le parquet ait immédiatement convoqué une nouvelle date prochaine. Jeudi, il a estimé que la stratégie de la défense « est en train de s’effondrer », et que « cette aventure judiciaire (…) ne mérite pas plus de délais ». À partir d’une demande de non-lieu et d’une éventuelle audience pour l’examiner, Me Cuneo Libarona estime qu’une décision du juge sur un non-lieu pourrait prendre autour d’une semaine. Mais il précise que les avocats de la plaignante pourraient faire appel, renvoyant la décision vers une instance de recours.
Me Cardello, avocat de la plaignante, a pour sa part confirmé ce vendredi qu’ils s’opposeraient formellement à un non-lieu. « Nous allons continuer à soutenir qu’il y a bien eu abus sexuel contre ma cliente », a-t-il en outre affirmé.