Est-ce la fin de la bouillonnante « affaire Bastien Vivès », qui dure depuis plus de deux ans et demi ? Le parquet de Nanterre a indiqué au Monde qu’il n’avait pas fait appel de la décision, favorable au dessinateur, prononcée par le tribunal correctionnel le 27 mai. Ce jour-là, la présidente, Céline Ballerini, avait estimé que sa chambre était incompétente territorialement pour juger l’artiste. « Aucune pièce du dossier ne permet de dire » que les faits « se sont tenus dans les Hauts-de-Seine », avait justifié la magistrate en invitant le ministère public à mieux se pourvoir.
L’auteur du Goût du chlore (Casterman, 2008) et de Polina (Casterman, 2011) était poursuivi pour « fixation d’image à caractère pornographique d’un mineur de 15 ans » et « transmission en vue de sa diffusion d’image à caractère pornographique d’un mineur ». En cause, la représentation de plusieurs scènes de sexe entre des enfants et des adultes, parfois incestueuses, dans deux albums publiés en 2018, La Décharge mentale (Les Requins marteaux) et Petit Paul (Glénat). Pour ces possibles délits, réprimés par l’article 227-23 du Code pénal, Bastien Vivès encourait cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Ses éditeurs, Glénat et Les Requins marteaux, étaient également visés.
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