François Bayrou parviendra-t-il à s’extraire, mercredi 14 mai, des remous de l’affaire de Bétharram, dans laquelle il s’enlise depuis février ? Le premier ministre sera auditionné, mercredi, par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les violences dans les établissements scolaires. Après des mois de réponses peu convaincantes, voire contradictoires sur ce « scandale d’Etat », dixit son entourage, qui le touche au plus près, puisque sa fille aînée figure parmi les victimes, le premier ministre prend la chose au sérieux et se prépare consciencieusement, regardant « tout ce qui a été dit et écrit » sur ce « MeToo de l’éducation nationale », selon le mot de la ministre Elisabeth Borne.
Accusé d’avoir menti devant la représentation nationale, il sera entendu sous serment par les députés. Son principal ennemi, au cours de cette audition à haut risque, sera lui-même, redoutent ses proches, tant le président du MoDem peut être imprévisible. « Il ne faut pas qu’il s’énerve », soupire Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale.
Le 11 février, quand le député (La France insoumise, LFI) du Val-d’Oise Paul Vannier l’interpelle dans l’Hémicycle sur son rôle dans l’affaire de Bétharram, le Béarnais lève les yeux au ciel, avant de se dresser pour prendre la parole. L’Assemblée comprend que l’heure est grave : pendant les questions au gouvernement, il est d’usage que le premier ministre ne réponde qu’aux seuls présidents de groupe et de commission.
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