« Bonjour Alain. Je m’appelle Hélène. Je suis la fille de François Bayrou. » Lorsque Alain Esquerre reçoit l’appel inopiné de l’aînée du premier ministre, le 21 février, il compile depuis déjà plus d’un an les témoignages de violences physiques, agressions sexuelles et viols subis par d’anciens élèves, comme lui, de Notre-Dame de Bétharram.
Un scandale devenu une « affaire Bayrou » quelques jours plus tôt, le 11 février, après que le chef du gouvernement, interpellé sur son inaction à l’Assemblée nationale, a nié en bloc avoir eu connaissance des faits reprochés à l’établissement – dans lequel trois de ses enfants ont été scolarisés – en dépit de multiples éléments attestant du contraire révélés dans la presse.
Le témoignage d’Hélène Perlant – elle a pris le nom de sa mère –, dévoilé mardi dans un entretien à Paris Match et détaillé dans un chapitre de l’ouvrage d’Alain Esquerre à paraître jeudi 24 avril, Le Silence de Bétharram, (Michel Lafon, 145 pages) montre que le climat de violence qui régnait à Bétharram n’a pas épargné l’aînée des enfants Bayrou lorsqu’elle fréquentait l’institution dans les années 1980.
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