Nouveau rebondissement dans l’affaire Edouard Philippe. Selon nos informations, une haut fonctionnaire, à l’origine de l’enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) contre le maire (Horizons) du Havre et président de communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, a remporté une victoire administrative en obtenant, le 21 janvier, au terme d’une procédure contradictoire, un avis favorable du défenseur des droits pour bénéficier d’un statut protégé de lanceuse d’alerte. Un statut qui prévoit qu’une personne ayant dénoncé des faits répréhensibles ou contraires à l’intérêt général à sa hiérarchie ne doit pas pouvoir être inquiétée pénalement, la confidentialité de son identité étant garantie.
Directrice générale adjointe de la communauté urbaine de 2020 à 2023, Judith (elle a requis l’anonymat) avait saisi le défenseur des droits en mars 2023, six mois avant de porter plainte auprès du PNF contre Edouard Philippe et son adjointe chargée du numérique et de l’innovation, et par ailleurs conseillère communautaire, Stéphanie De Bazelaire.
Au cœur de sa plainte : une convention d’objectifs pluriannuelle sous la forme d’un service d’intérêt économique général (SIEG), schéma plus souple que l’attribution d’un marché public, cosignée, le 30 juillet 2020, par M. Philippe, en tant que président de la communauté urbaine, et Mme De Bazelaire, comme présidente bénévole de l’association LH French Tech, chargée d’animer et d’exploiter la Cité numérique du Havre. Cette convention liait la métropole et LH French Tech pour quatre ans et fixait le versement, à l’association, d’une « compensation de service public » de 2,154 millions d’euros par la collectivité.
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