- Le responsable républicain James Comer a déclaré avoir convoqué Bill et Hillary Clinton pour répondre de leurs liens avec Jeffrey Epstein.
- Une annonce qui survient alors que Donald Trump se trouve accusé depuis plusieurs semaines, jusque dans sa base électorale, de manque de transparence dans le dossier de ce financier mort en prison avant son procès pour crimes sexuels.
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Le second mandat de Donald Trump
Nouveau rebondissement dans l’affaire qui secoue l’Amérique. Une puissante commission du Congrès américain, à majorité républicaine, a annoncé mardi avoir assigné à comparaître l’ex-président démocrate Bill Clinton et son épouse, l’ancienne cheffe de la diplomatie Hillary Clinton, dans le cadre de son enquête parlementaire sur l’affaire du délinquant sexuel Jeffrey Epstein.
« De votre propre aveu, vous avez voyagé à bord de l’avion privé de Jeffrey Epstein à quatre reprises en 2002 et 2003 »
, affirme la lettre adressée à Bill Clinton par James Comer, chef de la puissante commission parlementaire de supervision.
En ce qui concerne Hillary Clinton, qui fut candidate démocrate à la présidentielle de 2016, remportée par Donald Trump, l’élu explique : « Votre famille semble avoir eu des liens proches avec à la fois Jeffrey Epstein et sa complice Ghislaine Maxwell »
, condamnée à 20 ans de prison pour exploitation sexuelle.
James Comey, ancien chef du FBI
Six ex-ministres de la Justice ainsi que deux anciens chefs de la police fédérale, le FBI, ont également été assignés à comparaître pour des auditions allant de mi-août à mi-octobre sur le déroulé de l’enquête judiciaire sur Jeffrey Epstein.
Pour le moment, on ne sait pas si le couple Clinton se pliera à cette assignation, hautement inhabituelle aux Etats-Unis.
Parmi les personnalités convoquées, figure notamment James Comey, ancien chef du FBI entre 2013 et 2017 et devenu bête noire de Donald Trump, qui l’a qualifié de « crapule »
pour son rôle dans l’enquête sur l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016.
La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant son procès pour crimes sexuels, a alimenté d’innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour étouffer un scandale éclaboussant des personnalités de premier plan.
Donald Trump, qui pendant sa campagne a promis à sa base des révélations fracassantes sur ce dossier, subit un retour de flamme, y compris parmi ses plus fervents partisans, après que son gouvernement a annoncé début juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires.
Depuis, la Maison Blanche tente d’éteindre la polémique. Le numéro deux du ministère de la Justice, Todd Blanche, ancien avocat personnel de Donald Trump, s’est notamment rendu fin juillet dans la prison de Floride où était incarcérée Ghislaine Maxwell afin de l’interroger pendant une journée et demie.
Alors que la commission dirigée par James Comer devait interroger Ghislaine Maxwell le 11 août, l’élu a indiqué que l’audition avait finalement été reportée sine die.
Le ministère de la justice dispose d’un enregistrement audio de l’entretien qu’il a mené avec Ghislaine Maxwell, associée de Jeffrey Epstein, le mois dernier, et l’administration envisage de rendre publique la transcription de l’entretien, ont déclaré trois hauts responsables de l’administration à CNN.