Deux balles dans le dos, une dans la cuisse, puis six minutes d’agonie. Le 20 mai 2017, sur un chemin de terre de la campagne bourguignonne, Jérôme Laronze, 36 ans, meurt, tué par un gendarme. Sept ans après, tandis que la justice piétine – le militaire a été mis en examen dés septembre 2017 – la défenseure des droits (DDD), Claire Hédon, publie, mardi 28 janvier, sa décision : à l’issue de l’instruction menée par ses services, elle considère que les tirs du gendarme n’étaient ni proportionnés, ni nécessaires, et a « [saisi] le ministre de l’intérieur afin qu’il engage une procédure disciplinaire à l’encontre du gendarme ».
L’autorité administrative, saisie par la famille en 2018, n’avait pour mission que d’identifier d’éventuels manquements aux « règles déontologiques professionnelles ». Elle prend soin de rappeler dans sa décision qu’elle « ne saurait se prononcer sur la question de l’existence d’une infraction pénale, appréciation relevant de la compétence exclusive du juge judiciaire ». En l’occurrence, un juge d’instruction conduit toujours une information judiciaire pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, modification de scène de crime et non-assistance à personne en danger.
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