- La nouvelle compagne de Cédric Jubillar affirme qu’il lui aurait avoué le meurtre de son épouse Delphine.
- Il lui aurait notamment raconté comment il l’aurait étranglée.
- Mais ce nouveau témoignage est-il crédible ?
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La disparition de Delphine Jubillar
C’est un nouveau coup de théâtre dans l’affaire Jubillar. Derrière les barreaux de la prison de Seysses (Haute-Garonne), dans l’intimité du parloir, Cédric Jubilar aurait avoué le meurtre de son épouse Delphine à sa nouvelle compagne. Sous le choc, la jeune femme contacte son avocat, Me Joaquinito Maria-Alogo de Obono, en urgence. « Il lui a annoncé ce qu’il avait fait en mimant ce qu’il avait fait. Comment, de quelle manière, il avait strangulée ou en tout cas procédé à l’étranglement de son épouse. Horrifiée, ma cliente a quitté le parloir »
, raconte-t-il dans le reportage ci-dessus.
Cédric aurait confié avoir étranglé son épouse dans son sommeil, ce qui exclurait les cris qui auraient été entendus par les voisines
Cédric aurait confié avoir étranglé son épouse dans son sommeil, ce qui exclurait les cris qui auraient été entendus par les voisines
Me Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar
Toujours selon sa nouvelle compagne, Cédric Jubillar aurait caché le corps de son épouse à 15 kilomètres de leur domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn). C’est justement dans la maison familiale, que l’infirmière de 33 ans est aperçue pour la dernière fois, le 16 décembre 2020. Incarcéré depuis quatre ans, Cédric Jubillar a toujours clamé son innocence. Alors, faut-il prendre ses révélations au sérieux ?
Par deux fois déjà, d’anciens détenus ont affirmé avoir recueilli ses aveux. Les avocats de Cédric Jubillar pointent des incohérences dans ce nouveau témoignage. La jeune femme n’a pas averti la justice. « Il faut vous dire qu’il y a des choses qui ne vont pas. Cédric lui aurait confié avoir étranglé son épouse dans son sommeil, ce qui exclurait les cris qui auraient été entendus par
les voisines
. Le téléphone aurait été jeté, ce qui exclurait une manipulation dans la nuit comme cela a pu être
révélé
« ,
détaille Me Alexandre Martin.
Ce témoignage peut-il tout changer ? Le procès doit débuter le 22 septembre. La famille de l’infirmière l’attend, usée par ses rebondissements, confie l’avocat de la cousine de Delphine Jubillar. « Elle sait que ces gens jouent avec leur peine, avec le drame de cette disparition. Et donc en réalité, je crois que ça la dégoûte plus que ça lui fait plaisir. Si on doit vérifier tout ce que ces gens disent, eh bien, jamais, on ne jugera ce dossier. Aujourd’hui, je pense qu’on a un dossier qui est sérieux, qui est clôturé, qui est prêt à être jugé et qu’il faut juger »,
assure Me Philippe Pressecq.
La nouvelle compagne va être entendue, charge désormais à la présidente de la cour d’assises de décider de nouvelles investigations ou non. Pour l’heure, le procès reste maintenu.