Il faut agir de toute urgence pour empêcher l’assassinat de prisonnières et de prisonniers politiques en Iran. Récemment, les recours contre les condamnations à mort de trois féministes – Pakhshan Azizi, Sharifeh Mohammadi et Varishe Moradi – ont été rejetés. Leur exécution est imminente. Les bourreaux se tiennent prêts. Cela peut survenir à tout moment.
Parmi elles, Varishe Moradi, féministe kurde incarcérée à la prison d’Evin, est dans un état de santé alarmant. Blessée au combat contre Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique], elle porte encore dans son corps des éclats d’obus qui lui causent d’atroces souffrances. Jamais soignée, elle est abandonnée à la douleur par un régime qui la punit pour avoir résisté à la barbarie islamiste. Son état s’est récemment aggravé, au point que les autorités ont dû la transférer à l’hôpital. Les médecins de l’hôpital, comme ceux du dispensaire de la prison, ont confirmé qu’elle avait un besoin urgent d’examens, de soins et d’opérations. Pourtant, tout traitement lui est refusé. Elle reste privée de soins médicaux et de médicaments.
A travers le corps des femmes, le régime répressif vise le mouvement Jin, jiyan, azadî (« femme, vie, liberté » en kurde), déclenché en 2022 par la résistance et l’assassinat de Jina Mahsa Amini et porté par les sorcières contemporaines : celles qui dansent sous les balles en proclamant l’urgence de la liberté, de la laïcité, de la démocratie et de la justice sociale.
Il vous reste 54.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.