« La crise du bio, nous l’avons ressentie. Nous avons dû réduire les volumes de production de lait et reporter le projet de changement de tracteur. Mais nous ne nous posons pas la question de la déconversion, nous sommes attachés à notre mode d’élevage bio », raconte Alexandre Amosse. Comme ses deux associés, David Gadessaud et David Hervé, installés ensemble sur la ferme des Eglantiers (132 hectares, dont 100 hectares de prairies pour 100 vaches) à La Grigonnais (Loire-Atlantique), il se définit comme un agriculteur heureux, fidèle à ses convictions environnementales et fier de ses choix de vie. Le salaire, lui, est d’environ 2 000 euros par mois, en lien avec le prix du lait versé par Biolait.
Malgré la crise qui secoue durement la filière bio depuis plus de trois ans, le nombre d’agriculteurs en France qui ont choisi de se passer d’engrais et de produits phytosanitaires de synthèse se maintient. Voire progresse très légèrement, de 1 %. Selon les chiffres publiés jeudi 12 juin par l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence bio), référent national pour l’information et le développement de l’agriculture biologique, 61 853 fermes bio ont été recensées en 2024. C’est 690 de plus qu’un an plus tôt. La part des exploitations agricoles respectueuses de l’environnement dans l’ensemble de la « ferme France » frôle désormais les 15 %.
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