- Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime en France métropolitaine.
- De quoi conduire le constructeur automobile Citroën à demander l’immobilisation immédiate de toutes les C3 et DS3 en Europe encore équipées de ce type d’équipement dangereux.
- Le ministre des Transports Philippe Tabarot a demandé l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3, afin de changer leurs airbags.
- D’où cette question : qui est concerné ?
Airbags Takata défectueux : des rappels de voitures chez de nombreux constructeurs
Airbags Takata défectueux : des rappels de voitures chez de nombreux constructeurs
Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime en France métropolitaine, conduisant le constructeur automobile Citroën à demander mardi l’immobilisation immédiate de toutes les C3 et DS3 en Europe encore équipées de ce type d’équipement dangereux. Mardi, le ministre des Transports Philippe Tabarot a ainsi demandé l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3, afin de changer leurs airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags, mais pas à cesser d’utiliser leurs véhicules.
Citroën a réagi en fin de journée en demandant par la voie de son directeur Xavier Chardon auprès de l’AFP un rappel, appelé « stop drive », dans toute l’Europe « compte tenu du contexte ». Cela signifie une immobilisation immédiate de toutes les voitures de modèle C3 et DS3, quelle que soit leur année de production, suivie d’une réparation. 441.000 voitures Citroën C3 et DS3 fabriquées jusqu’en 2029 sont concernées en Europe, dont 82.000 en France, en plus de celles qui avaient déjà été immobilisées.
Antoine Calabro, conducteur sollicité dans le sujet du 20H de TF1 ci-dessus, vient d’apprendre la consigne du gouvernement. Il doit immédiatement immobiliser sa Citroën C3, construite en 2015, et la rapporter à son garage. Mais son airbag Takata doit être impérativement changé. Il venait tout juste de recevoir le courrier de Citroën, lui demandant de se rendre au garage : « Je vais rouler quand même. Pendant une semaine, je vais faire attention. La semaine prochaine, j’ai un rendez-vous. Donc c’est bien. »
30 marques concernées
Face à cette mesure d’urgence, son garagiste ne pourra pas prendre en charge son véhicule immédiatement : « Effectivement, les véhicules vont être immobilisés, sachant qu’on a traité de nombreux véhicules très rapidement, de gros volumes »,
dit Philippe Delanaux, gérant d’un garage Citroen en Moselle. « Aujourd’hui, on arrivera à faire face très rapidement. On va faire au plus vite. »
Jusqu’ici, la procédure d’immobilisation visait les C3 et DS3 construites entre 2008 et 2013. Elle est désormais étendue au modèle construit jusqu’en 2019. Mais sur les routes de France, de nombreuses voitures sont équipées d’airbags Takata défectueux.
Trente marques sont concernées. Rien que pour Stellantis, cela représente plus de 690.000 véhicules, 481.000 ont déjà vu leurs airbags changés. Mais cela reste insuffisant pour l’avocat Christophe Lèguevaques, qui a décidé de mener une action collective contre le constructeur : « On ne peut pas dire du tout que ces mesures sont à la hauteur de l’enjeu »
, dit-il. « Comme ils ne pouvaient pas faire face à l’afflux de dossiers, ils ont traité les airbags les plus anciens. Malheureusement pour la personne qui est décédée à Reims, son véhicule a été mis en circulation en 2014. »
Comment savoir si son véhicule est concerné ?
Au-delà de Citroën, 2 millions de véhicules sont toujours en attente de réparation, selon le gouvernement. Ils ont le même problème. Des capsules de gaz présentes dans l’airbag sensibles aux températures élevées. Avec l’augmentation du mercure prévue ces prochains jours, le risque est-il plus important ? La réponse est oui, selon l’expert en mobilités Fabrice Godefroy :« Effectivement, actuellement avec la chaleur qui augmente en métropole, on se retrouve avec le même phénomène que dans les Dom-Tom, chaleur et humidité, et donc ça fait une accélération de défaillance de l’airbag Takata. »
Pour savoir si votre véhicule est concerné, le ministère des Transports a mis en place un site internet qui recense l’ensemble des marques et modèles qui font l’objet d’un rappel.