- Passer le contrôle technique alors que le véhicule est muni d’un airbag Takata défaillant sera bientôt impossible, indique le ministère des Transports.
- Dès le 1ᵉʳ janvier 2026, une contre-visite sera imposée dès lors que le véhicule concerné par un rappel n’a pas été préalablement réparé.
Le gouvernement serre la vis. Les véhicules encore équipés des airbags défectueux Takata qui se présenteront au contrôle technique à partir du 1ᵉʳ janvier 2026 devraient être automatiquement soumis à une contre-visite, indique mercredi 24 septembre à l’AFP le ministère des Transports. La mesure fait l’objet d’« un projet de décret qui a été soumis à la consultation publique (achevée en juillet) et est désormais soumis à l’examen du Conseil d’État »
, précise-t-il.
1,7 million de véhicules concernés en France
Responsables de nombreux accidents mortels dans le monde entier en raison d’explosions lors de chocs anodins, les airbags défectueux Takata font l’objet de rappels massifs. En France, 1,7 million de véhicules de toutes marques sont concernés par un rappel « stop drive », qui implique de ne plus circuler avant le remplacement – gratuit – des airbags. La mesure envisagée pour début 2026 « vise à s’assurer de la réparation effective des véhicules concernés à l’occasion du contrôle technique »
, souligne le ministère.
Quand elle sera en vigueur, un véhicule encore équipé d’un airbag Takata qui se présentera au contrôle technique recevra un avis impliquant une immobilisation dans l’attente du changement du matériel défectueux. Cela empêchera de fait la revente de ces véhicules dangereux sur le marché de l’occasion. Les contrôleurs techniques sont déjà censés informer les propriétaires de véhicules faisant l’objet d’un rappel, mais les véhicules concernés et leurs propriétaires restent parfois difficiles à identifier, notamment en raison des carences du fichier des immatriculations.
Alors que des rumeurs sur un durcissement généralisé du contrôle technique au 1ᵉʳ janvier 2026 ont été relayées ces derniers jours sur les réseaux sociaux, le ministère a souligné que la mesure visant les airbags Takata était la seule envisagée à ce jour.