Le ministre de l’intérieur américain, Doug Burgum, chargé de la gestion des terres fédérales, a annoncé, jeudi 20 mars, une série de mesures visant à étendre l’exploitation du pétrole et du gaz en Alaska. Il concrétise ainsi une promesse du président Donald Trump en matière de politique énergétique.
Ces initiatives appliquent l’un des décrets pris par Donald Trump dès son retour au pouvoir en janvier, intitulé « Unleashing Alaska’s Extraordinary Resource Potential » (« Libérer le potentiel extraordinaire de l’Alaska en matière de ressources »), exigeant l’abrogation des politiques de protection de l’environnement instituées sous Barack Obama et Joe Biden. Le décret demande aussi l’accélération de l’octroi de permis pour les projets énergétiques en Alaska.
Doug Burgum a ainsi annoncé la possibilité d’exploiter jusqu’à 82 % de la réserve nationale de pétrole en Alaska. Il rétablira également un programme permettant d’exploiter le pétrole et le gaz dans l’ensemble de l’Arctic National Wildlife Refuge, une aire protégée qui s’étend sur plus de 630 000 hectares.
Rétablissement du projet « Ambler Road »
« Il est temps pour les Etats-Unis de profiter des ressources abondantes et largement inexploitées de l’Alaska afin d’assurer la prospérité du pays, y compris celle des habitants de l’Alaska », a assuré Doug Burgum dans un communiqué. Parmi les principales mesures annoncées par le ministre figure aussi le rétablissement du projet « Ambler Road » : la construction d’une autoroute de plus de 300 kilomètres qui traverserait un parc national pour rejoindre une mine, et annulée par le démocrate Joe Biden.
Les républicains et les démocrates s’affrontent depuis des décennies au sujet du développement de l’Alaska, qui dispose de grandes ressources en combustibles fossiles, mais aussi d’espaces naturels et sauvages. Dès son retour au pouvoir, le président républicain a également affirmé que doper la production de pétrole et de gaz était nécessaire face à ce qu’il appelle un état « d’urgence énergétique » afin de tenir sa promesse de « forer à tout-va », une formule devenue l’un de ses slogans de campagne.
Lors de son discours début mars devant le Congrès américain, Donald Trump avait annoncé le retour d’un ancien projet de gazoduc visant à transporter le gaz extrait du nord de l’Alaska sur 1 300 kilomètres jusqu’à un port du sud de l’Etat américain, où il serait transformé en gaz naturel liquéfié (GNL) et exporté par navire vers l’Asie.