Avec près de 150 partitions, dont beaucoup ont reçu les honneurs du Festival de Cannes, Alexandre Desplat pourrait revendiquer, à 63 ans, une suite à vie dans les palaces les plus sélects de la Croisette. En marge de ses bandes originales pour The Phoenician Scheme, de Wes Anderson, et Les Aigles de la République, de Tarik Saleh, tous deux en compétition, le compositeur a donné une leçon de musique, dimanche 18 mai, au côté de son ami Guillermo del Toro, sous l’égide de la Sacem. Le Monde l’a intercepté deux jours plus tard, quelques minutes avant son retour à Paris.
L’image la plus obsédante de votre festival ?
Devant l’ascenseur du Martinez, il y a un téléviseur qui diffuse les nouvelles. Lorsque je suis sorti de l’hôtel, le matin, l’écran était resté bloqué sur le visage de Bruno Retailleau. Et quand je suis revenu, le soir, l’appareil n’avait pas été réparé : Bruno Retailleau était encore là, identique.
Cette image, comment la mettriez-vous en musique ?
J’imagine un thriller politique, un thème un peu Chouans ! [film de Philippe de Broca, dont la BO est signée Georges Delerue, en 1988]. Mais il faudrait trouver quelqu’un d’autre, car je ne suis pas disponible.
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