Après la Sécurité sociale, l’Assemblée se penche sur le budget de l’Etat
La haie du budget de la Sécurité sociale a été franchie mais la course budgétaire n’est pas terminée pour Sébastien Lecornu. A partir de mercredi, le premier ministre s’attelle au tout aussi clivant budget de l’Etat, dont l’adoption, selon lui, sera plus « difficile » encore, le Parti socialiste ayant obtenu très peu de concessions gouvernementales à ce stade.
Pour tenter de dégager une majorité, et alors qu’il a renoncé au 49.3, le chef du gouvernement a proposé d’organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d’un vote, sur cinq thèmes : la défense, le narcotrafic, l’agriculture, l’énergie, le déficit. Une démarche inédite qui se fait en marge de l’examen en soi du budget, qui se trouve actuellement au Sénat.
Le débat permettra aux groupes politiques de se positionner notamment sur les dépenses militaires, un volet qui n’avait pas pu être examiné par les députés après le rejet du volet « recettes » du budget de l’Etat en première lecture.
Les formations politiques diront mercredi, à partir de 15 heures, « si oui ou non elles souhaitent s’engager vers un renforcement de nos armées », comme prévu dans ce budget, a expliqué M. Lecornu. Il s’agit par ce vote prévu à 19 h 30 de « tirer un consensus » et « créer un cadre de compromis pour l’avenir », souligne-t-il.
« Les enjeux sont considérables », insiste le chef du gouvernement, et ancien ministre des armées, compte tenu des « risques [qui] se cumulent, les risques terroristes, les risques sur l’ensemble du continent européen » et dans la zone indo-pacifique, ainsi que la « pression terroriste qui continue de monter » au Sahel, et une diplomatie américaine qui crée des « incertitudes stratégiques ».
Ce débat, en application de l’article 50.1 de la Constitution, prend la forme d’une déclaration du gouvernement, avant des interventions de chacun des groupes parlementaires, et une réponse du gouvernement à leurs interpellations. Il n’a aucune valeur législative mais peut donner lieu à un vote qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.









