A six mois de la prochaine conférence mondiale sur le climat, la COP30, le Brésil se fait le porte-voix de la diplomatie climatique. Ana Toni, directrice exécutive de la conférence et secrétaire chargée du changement climatique au ministère de l’environnement, défend la force du multilatéralisme malgré les tensions géopolitiques et commerciales. Elle souligne les bénéfices de l’accord de Paris sur le climat, qui aura 10 ans en décembre.
Quelles sont les conséquences de l’élection de Donald Trump sur les négociations climatiques ?
La décision de l’administration Trump de quitter l’accord de Paris [signé en 2015] – de même que ses actions nationales en la matière – est évidemment une très mauvaise nouvelle. Les Etats-Unis sont le deuxième émetteur de gaz à effet de serre [après la Chine], et le premier d’un point de vue historique. Au cours de son premier mandat, M. Trump avait déjà quitté l’accord de Paris, mais la communauté internationale s’est montrée résiliente. Par ailleurs, les acteurs sous-étatiques américains, des gouverneurs ou entreprises, continuent à combattre le réchauffement climatique. Enfin, 197 pays sont encore dans l’accord de Paris. On travaille avec ceux qui sont restés plutôt que de consacrer notre temps et notre énergie à ce que va faire M. Trump.
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