Fin novembre 2024, coup de tonnerre dans le ciel nantais : la région des Pays de la Loire annonçait une coupe drastique de plus de 70 % des subventions qu’elle allouait jusqu’alors à la culture. Soit, pour la seule Folle Journée de Nantes, qui se tient cette année du 29 janvier au 2 février, un déficit de 180 000 euros dans un budget global de 4,7 millions d’euros. Pour s’être dans la foulée portée à son secours, la mairie de Nantes ne peut qu’espérer que la plus importante manifestation européenne de musique classique, avec ses 268 concerts en cinq jours, ses 2 000 artistes et ses 140 000 billets mis à la vente, tienne, une fois de plus, ses promesses.
Comme chaque année depuis sa création, la pianiste Anne Queffélec fait partie des musiciens embarqués dans la folle aventure imaginée par René Martin en février 1995. Trente ans plus tard, la pianiste française, qui vient de fêter le 17 janvier son 77e anniversaire, se prépare aux trois concerts qu’elle donnera autour de la thématique regroupant les « Villes phares de la musique » : Venise, Londres, Vienne, Paris, New York. Anne Queffélec n’a rien oublié de l’effervescence des débuts d’une Folle Journée Mozart. « René Martin et son équipe avaient tablé sur 12 000 spectateurs. Ils ont d’emblée doublé la mise, remarque-t-elle avec un enthousiasme intact. Plus de la moitié des auditeurs n’avaient jamais mis les pieds dans une salle de concerts. »
Il vous reste 83.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.