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Une ex-otage, dont le mari est mort en captivité à Gaza, ne décolère pas contre le gouvernement israélien
Tami Metzger, une ex-otage du Hamas, estime que « si le gouvernement [israélien] avait arrêté la guerre », son mari, Yoram, enlevé avec elle le 7 octobre 2023 au kibboutz Nir Oz, serait encore en vie. « Je suis en colère, ils n’ont pas de cœur », ajoute-t-elle auprès de l’Agence France-Presse à propos des dirigeants israéliens. L’armée israélienne a annoncé la semaine dernière la mort de quatre otages retenus à Gaza dont Yoram Metzger, 80 ans. Mme Metzger, 79 ans, a, elle, été libérée le 28 novembre 2023, à la faveur d’une trêve d’une semaine entre Israël et le Hamas.
Au moment de sa libération, elle dit n’avoir pas eu le temps de vraiment dire au revoir à son mari. « Ils ne m’ont pas autorisé à (…) le toucher, ni lui parler », se souvient-elle. « Lui me criait “pars, les enfants t’attendent”, je n’avais pas d’autre choix que de partir et je ne l’ai plus jamais revu. »
Mme Metzger ne dissimule pas sa rancœur à l’égard du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, « qui a vite couru pour parler aux ex-otages » qui ont été libérés samedi. « Quand nous sommes sortis, pas un mot, personne ne nous a parlé », déplore-t-elle.
Samedi soir, M. Nétanyahou est allé rencontrer à l’hôpital les otages libérés et a multiplié les déclarations pour saluer leur retour et féliciter les forces de sécurité pour cette opération. Le même soir, Ayala Metzger, belle-fille de Tami Metzger et une des figures de la contestation antigouvernement, a manifesté à Tel-Aviv, comme toutes les semaines, pour exiger un accord de libération des otages et « faire tomber le gouvernement ».
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