L’identité de la jeune femme sur la célèbre photo a enfin été dévoilée : il s’agit de Anna Lee Mahoney.
Pris en 1957, le cliché avait pour but de promouvoir le tourisme nucléaire.
« Miss Atomic Bomb » avait un visage, elle a un enfin un nom. Le 15 mars dernier, le Musée atomique de Las Vegas a annoncé avoir identifié la jeune femme sur la célèbre photo comme étant « Anna Lee Mahoney, du Bronx, à New York ». On doit cette découverte à un homme, qui a consacré vingt-cinq ans de sa vie à percer le mystère : Robert Friedrichs, historien et membre fondateur du musée.
Une erreur de nom
« Prise le 24 mai 1957 lors de l’opération Plumbbob sur le site d’essai du Nevada, la photo emblématique d’une danseuse en maillot de bain avec un champignon atomique est devenue un symbole durable de la culture de la guerre froide et des divertissements de Las Vegas. On a longtemps pensé qu’il s’agissait de Lee A. Merlin, mais les recherches confirment aujourd’hui qu’il s’agissait du nom de scène de Mahoney », rembobine le Musée atomique sur sa page Facebook (nouvelle fenêtre). Née en 1927, Anna Lee Mahone est devenue danseuse classique et s’est notamment produite en tant que première danseuse dans la salle de spectacle de l’hôtel Sands, à Las Vegas.
C’est à cette occasion que la jeune femme a été photographiée en photo, donnant lieu au fameux cliché d’elle en noir et blanc, tout sourire, les bras tendus et vêtue d’un maillot de bain en forme de champignon atomique. Des années 50 aux années 90, le désert près de Las Vegas a été le théâtre de centaines d’essais nucléaires (nouvelle fenêtre) conduits par les États-Unis. Dans ce contexte, un photographe a eu la tâche en 1957 de réaliser une publicité faisant l’éloge du tourisme nucléaire, comme le raconte l’Associated Press.
Il eut alors l’idée de photographier la première danseuse de l’hôtel Sands en plein désert, dans cette tenue. Anna Lee Mahoney a ensuite vécu à Hawaï, puis à Santa Cruz. « Elle est décédée en 2001, laissant derrière elle un héritage inattendu, celui de la véritable Miss Atomic Bomb », poursuit le musée.