Son incarcération en France aura duré quarante ans. Le militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah est sorti de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) vendredi 25 juillet, a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) une source proche du dossier.
Des journalistes de l’AFP sur place ont vu un convoi de six véhicules et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées quitter le centre pénitentiaire sur les coups de 3 h 40. Georges Abdallah, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, doit se rendre à l’aéroport de Roissy où il pourrait prendre un vol pour Beyrouth dès vendredi matin.
Libérable depuis un quart de siècle, le fondateur des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupuscule proche du Front populaire de libération de la Palestine de Georges Habache, a fait l’objet de onze demandes de libération depuis 2001. Jusqu’ici toutes ont été rejetées, en première instance, en appel ou en cassation, au motif que l’intéressé ne s’est jamais repenti de ses actes, qu’il se refuse à indemniser les familles des deux victimes, et que son retour au Liban constituerait un danger.
Présenté par ses défenseurs comme « le plus vieux prisonnier politique de France et même d’Europe », ses détracteurs voient plutôt en lui un terroriste, fier d’avoir tué le lieutenant-colonel américain Charles R. Ray, le 18 janvier 1982, et Yacov Barsimentov, deuxième secrétaire de l’ambassade d’Israël et probablement affilié au Mossad, le 3 avril 1982. Des assassinats perpétrés alors que les combats entre Israël et les fedayins de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), alors implantés au Liban, faisaient rage.
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