Une question a plané sur les sept sessions de travail de la convention citoyenne sur les temps de l’enfant : ses conclusions trouveront-elles des relais politiques ? Près d’une semaine après la clôture de la convention, dimanche 23 novembre, l’accueil de son rapport ne fait que confirmer les craintes des participants : leurs préconisations ont été reçues dans un silence quasi total de la classe politique, aux prises avec un débat budgétaire d’une rare complexité dans un Hémicycle sans majorité, et ont fait l’objet d’un tir de barrage des organisations syndicales enseignantes.
Les réformes préconisées sont pourtant particulièrement ambitieuses, notamment concernant l’organisation scolaire : semaine de cinq jours de classe, refonte du socle commun de compétences et de connaissances, nouvelle organisation des journées, début des cours plus tardif au collège, maintien de la durée des vacances mais nouvelle périodicité…
Aucun membre de l’exécutif n’était présent lors du vote du rapport au Conseil économique, social et environnemental (Cese) le 23 novembre, et aucun n’a réagi depuis sur les propositions principales. Le silence le plus remarqué est celui du président de la République, Emmanuel Macron, pourtant à l’origine de la convention citoyenne qu’il souhaitait notamment voir se pencher sur la durée des vacances scolaires, qu’il juge trop longue – une position que n’ont pas retenue les « conventionnels ».
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