Laurent Wauquiez rumine. Le chef des députés Les Républicains (LR), a-t-il tout perdu en l’espace de quelques semaines ? Ses rêves présidentiels ? Son espace médiatique ? Depuis la nomination du nouveau gouvernement de François Bayrou, lundi 23 décembre, l’élu de Haute-Loire a comme disparu de la photo.
Il semble éclipsé par son rival au sein de LR, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau. En moins de trois mois, le Vendéen a su se faire une place dans le débat public. Et il a conservé, dans le gouvernement du centriste, son poste Place Beauvau. Une consécration pour l’ancien sénateur, autrefois inaudible.
Mais quid de l’ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui était hier décrit comme l’espoir de la droite ? « Laurent Wauquiez existe mais la photo tend à devenir de plus en plus floue quand le sujet s’éloigne de l’objectif et du cadre gouvernemental », observe Frédéric Dabi, directeur général de l’institut de sondage IFOP.
A ceux qui veulent l’entendre, le représentant de la droite dure assure, le 23 décembre, lors d’une réunion de groupe en visioconférence, avoir refusé de faire partie de ce nouvel exécutif, faute d’avoir obtenu son ministère rêvé : un grand Bercy. Les députés LR lèvent le sourcil. Trois mois plus tôt, le même assurait avoir refusé ce portefeuille au sein du gouvernement du LR Michel Barnier. Cette fois-ci, Laurent Wauquiez dit avoir décliné l’offre d’un ministère du travail « élargi ». « Il voulait Bercy avec une feuille de route claire sur le budget : baisse de la dépense publique sans hausse de la fiscalité. Un autre ministère sans feuille de route claire n’avait pour lui aucun intérêt, un maroquin n’est pas une fin en soi », éclaire le porte-parole de l’élu de Haute-Loire.
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