Patience. C’est le mot d’ordre que lancent les autorités espagnoles et portugaises alors que circulent de nombreuses théories sur les causes de la gigantesque panne d’électricité qui a plongé la péninsule Ibérique dans le noir, lundi 28 avril. Une fois l’électricité rétablie à 99 %, mardi, les deux gouvernements ont chacun annoncé la création de commissions d’enquête, tout en demandant à leur population du temps pour obtenir des conclusions rigoureuses et précises.
L’hypothèse d’une cyberattaque a d’ores et déjà perdu beaucoup de force. « Il n’y a aucun indice d’une manipulation dans le cyberespace », a déclaré le premier ministre portugais, Luis Montenegro. Cette piste a été balayée encore plus franchement par le directeur des opérations du réseau électrique espagnol (Red Electrica de Espana, REE), Eduardo Prieto, mardi 29 avril. « Au vu de nos analyses préliminaires, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité », a-t-il assuré, écartant également la piste d’un « phénomène atmosphérique étrange » pointé par certains médias.
Pour ne rien négliger, l’Audience nationale, le haut tribunal en charge des affaires de terrorisme et crime organisé, a ouvert une enquête préliminaire sur un possible « sabotage informatique ». Elle a donné dix jours au Centre de cryptologie national et à REE pour expliquer les causes de la panne d’électricité.
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