La saison 2025-2026 de Ligue 1 n’en est qu’à ses prémices, mais l’Olympique de Marseille jouait déjà gros face au Paris FC, samedi 23 août, dans son Stade-Vélodrome, une semaine après une première défaite (1-0) à Rennes et un pugilat entre joueurs ayant conduit à la mise à l’écart d’Adrien Rabiot, considéré jusque-là comme la tête d’affiche du club. Sans le milieu de terrain, officiellement placé sur le marché des transferts, l’OM s’est imposé 5-2 face au promu parisien, battu une seconde fois à l’occasion de cette 2e journée du championnat de France.
En première période, devant un public aussi bouillant qu’à l’accoutumée, l’OM s’est d’abord fait une frayeur : une tête sur le poteau, dès la 5e minute de jeu, de Willem Geubbels, 24 ans, qui a rejoint le Paris FC il y a quelques jours, en provenance de Saint-Gall (Suisse). C’est ensuite un revenant, Pierre-Emerick Aubameyang, qui s’est chargé de rassurer le public et les dirigeants marseillais, dont le propriétaire du club, l’Américain Frank McCourt, qui a approuvé l’éviction de Rabiot après la bagarre de vestiaire du 15 août.
Après une bonne saison 2023-2024 avec l’OM, l’attaquant international gabonais avait rejoint le lucratif championnat saoudien et le Al-Qadsiah Football Club la saison dernière. Contre toute attente, Aubameyang, passé notamment par le Borussia Dortmund, Arsenal, Chelsea lors de sa longue carrière, est revenu à Marseille cet été. Le Stade-Vélodrome a pu constater qu’à 36 ans, il a de beaux restes. A la 13e minute de jeu, sa frappe touchait le poteau d’Obed Nkambadio, le gardien du Paris FC. Dans la foulée, il provoquait un penalty transformé par l’Anglais Mason Greenwood (1-0, 18e). Puis Aubameyang reprenait victorieusement un corner d’une volée acrobatique (2-0, 25e).
Le talent d’Ilan Kebbal
Tout semblait alors en place pour que l’OM décroche un premier succès rassurant en Ligue 1 cette saison. C’était sans compter sur le talent d’Ilan Kebbal, milieu offensif du Paris FC… né à Marseille. A la 28e, l’international algérien réduisait la marque d’une superbe frappe enroulée (2-1). Puis, en deuxième mi-temps, d’une belle passe en profondeur, Kebbal offrait le but de l’égalisation au Nigérian Moses Simon (2-2, 58e).
L’Olympique de Marseille montrait alors un visage peu rassurant, enchaînant les fautes techniques. Mais, une nouvelle fois, Aubameyang a remis l’OM sur de bons rails en inscrivant, du plat du pied droit, un deuxième but, après avoir profité d’une erreur défensive des Parisiens (3-2, 73e).
Le Danois Pierre-Emile Höjbjerg pliait ensuite l’affaire d’une belle frappe tendue, après une talonnade astucieuse du Marocain Bilal Nadir, entré en jeu quelques instants plus tôt (4-2, 81e). En confiance, l’OM offrait même un dernier but à son public grâce à un autre remplaçant, le jeune Robinio Vaz, 18 ans, en toute fin de rencontre (5-2, 90e + 6).
Roberto De Zerbi, l’entraîneur de l’OM, veut « tendre la main » et « réparer les choses » avec Adrien Rabiot
Est-ce un nouveau rebondissement dans l’affaire qui agite l’Olympique de Marseille depuis une semaine ? L’entraîneur de l’OM, Roberto De Zerbi, a ouvert la porte, samedi 23 août, à une réconciliation avec Adrien Rabiot, mis à l’écart du club depuis une altercation avec son coéquipier Jonathan Rowe, le 15 août, à Rennes. Après la victoire (5-2) de l’OM face au Paris FC, le coach italien a affirmé vouloir « tendre la main » au joueur français.
« Je n’en ai encore parlé ni avec Pablo Longoria [le président de l’OM], ni avec Medhi Benatia [directeur du football]. Mais même s’il a fait une erreur, j’espère, et pas seulement pour la valeur du joueur, mais aussi pour celle de la personne, qu’il y a les conditions pour réparer les choses », a expliqué De Zerbi en conférence de presse. « Je ne suis pas la personne qui ferme les portes, à personne. Je ne suis pas le seul à décider. Au contraire, c’est d’abord le club plus que l’entraîneur qui doit décider », a-t-il ajouté.
« Mais je tends la main à tout le monde. Si je peux aider à résoudre cette chose, je suis prêt à tout faire », a encore développé De Zerbi. « La volonté de réparer doit être celle de tous. Il faut évaluer beaucoup de choses au plan humain. Mais je suis une bonne personne, et Adrien aussi. Il faut parfois faire un pas en arrière avec intelligence et humilité », a également expliqué le technicien.
