Trois jours après l’agression du rabbin d’Orléans, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé, mardi 25 mars, qu’il va demander aux préfets de sécuriser les lieux de culte juifs.
« Aujourd’hui, dès ce soir, partira un télégramme à tous les préfets de France pour qu’ils puissent prendre l’attache de ces communautés » afin de « prendre les mesures nécessaires pour sécuriser les lieux de culte et autres », a affirmé le ministre lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
M. Retailleau a déclaré avoir appelé le rabbin d’Orléans, comme l’avait fait le premier ministre, François Bayrou, « pour lui dire notre soutien » et « la solidarité de toute la nation française ».
Marche silencieuse
« L’antisémitisme est massivement de retour », a-t-il ajouté, accusant une nouvelle fois « l’islamisme politique » mais aussi « l’antisémitisme de l’extrême gauche, des “insoumis” [La France insoumise] qui, sous le prétexte de l’antisionisme, instrumentalisent la cause palestinienne ».
A Orléans, le rabbin Arié Engelberg rentrait chez lui avec son fils de 9 ans quand il a été agressé. L’adolescent interpellé après l’agression sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants, a annoncé le parquet, lundi.
Une marche silencieuse « en soutien au rabbin » est prévue, mardi à 18 heures, à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales, tandis que 300 personnes s’étaient déjà rassemblées, dimanche, place de la Bastille à Paris.
En 2024, 1 570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’intérieur.