Deux personnes ont été interpellées, samedi 13 septembre, après le passage à tabac d’un policier jeudi à Tourcoing (Nord), portant à cinq le nombre d’arrestations après cette agression diffusée sur les réseaux sociaux, a appris l’Agence France-Presse de source syndicale et de la préfecture. La préfecture du Nord a simplement confirmé deux nouvelles interpellations, une source syndicale précisant qu’elles ont eu lieu samedi matin à Tourcoing.
La victime, un policier de la brigade anticriminalité (BAC), intervenait jeudi en fin d’après-midi avec deux collègues pour « un vol de trottinette (…) où il y avait du chantage, un harcèlement d’un gamin, d’un pauvre gamin, qui subissait la loi d’une petite bande », avait expliqué vendredi le ministre de la justice démissionnaire, Gérald Darmanin, depuis Tourcoing.
Aucun antécédent judiciaire
Après l’interpellation d’un mineur juste après les faits, jeudi à 18 h 30, deux autres adolescents ont été arrêtés vendredi matin, avait déclaré à ses côtés Carole Etienne, procureure de la République de Lille. Aucun n’a d’antécédents judiciaires, a-t-elle précisé.
Le policier « est plus choqué psychologiquement que physiquement », bien qu’il souffre d’un nez cassé, avait précisé M. Darmanin. Selon la procureure, il s’est vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours, « réévaluable ».
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Lille : une pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, « aggravées puisqu’en réunion et en s’accaparant la matraque télescopique d’un policier », une pour le vol de trottinette avec menaces et intimidation, et une pour la captation et la diffusion de l’agression, a détaillé la procureure.
« Qu’on puisse diffuser ces images, c’est là le second scandale », avait affirmé le garde des sceaux, déplorant qu’on puisse « se réjouir » de cette agression, dont la vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre le policier maintenu au sol en pleine rue et frappé de plusieurs coups de poing au visage.
