Que s’est-il passé dans la tête de Justin P., un lycéen de 16 ans solitaire et introverti, avant qu’il ne sème la terreur dans les classes de son lycée privé de Nantes, Notre-Dame-de-Toutes-Aides ? Jeudi 24 avril, peu après 12 h 15, cet adolescent, qui aimait passer des heures seul en forêt après les cours avec son couteau et une tenue d’airsoft – une discipline dont les armes factices tirent des billes en plastique –, a poignardé quatre camarades de classe. L’une de ses victimes, Lorène, est morte sous ses coups. L’état d’un autre élève, dont le pronostic vital était engagé jeudi, « s’est amélioré », a fait savoir vendredi le procureur de Nantes, Antoine Leroy.
La garde à vue de l’adolescent a été levée jeudi soir, après qu’un psychiatre a conclu à l’incompatibilité de son état de santé avec cette mesure de privation de liberté. Vingt-quatre heures après le drame, les enquêteurs peinent encore à déterminer le mobile ou l’élément déclencheur de son passage à l’acte. « Ça part dans tous les sens, explique une source proche du dossier. Il y a plein de choses contradictoires. Pour l’instant, on n’y voit pas clair du tout. »
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