Le récit d’un miraculé. Vishwash Kumar Ramesh, 40 ans, est la seule personne parmi les 242 à bord de l’avion d’Air India à destination de Londres qui s’est écrasé à Ahmedabad, jeudi 12 juin, à avoir survécu à la catastrophe.
M. Ramesh était assis à l’avant gauche de l’appareil, place 11A, tout près d’une des portes de secours, ont rapporté les médias locaux, sur la foi de la carte d’embarquement à son nom exhibée après la catastrophe.
La compagnie Air India avait confirmé jeudi qu’un Britannique d’origine indienne avait survécu. M. Ramesh s’est brièvement entretenu vendredi matin avec le premier ministre indien, Narendra Modi, venu sur le site de la catastrophe et au chevet des blessés.
« Tout s’est passé sous mes yeux, et je n’arrive toujours pas à croire que j’ai pu sortir vivant de tout ça », a-t-il raconté de son lit d’hôpital à un journaliste de la chaîne DD.
Selon les éléments livrés après la catastrophe par les autorités de l’aviation civile indienne, l’avion s’est lancé sur la piste d’envol 23 de l’aéroport d’Ahmedabad à 13 h 39 (heure locale, 10 h 09 heure de Paris). « Juste une minute après le décollage, soudain (…) j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas », décrit M. Ramesh.
« Et puis, tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion (…). L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence. J’ai tout vu de l’accident de mes propres yeux. »
Le B787 d’Air India retombe lourdement sur plusieurs immeubles d’un quartier résidentiel situé dans le prolongement de la piste d’envol de l’aéroport, dont une résidence hébergeant les médecins d’un hôpital proche. Les images diffusées juste après montrent l’avion, les réservoirs gorgés de kérosène, exploser en une immense boule de feu orange.
« Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai pris conscience que j’étais toujours en vie »
« J’ai d’abord cru que j’allais mourir, poursuit le passager, mais quand j’ai ouvert les yeux j’ai pris conscience que j’étais toujours en vie ». « Devant moi, j’ai vu une hôtesse, des hommes et des femmes (…) j’ai défait ma ceinture de sécurité et j’ai essayé de me sauver. Et c’est ce que j’ai réussi à faire », dit encore M. Ramesh.
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« Je pense que, du côté où j’étais, je n’étais pas bloqué par la résidence. J’étais plus près du sol et en plus il y avait de l’espace », avance-t-il en guise d’explication. « Quand ma porte s’est ouverte, j’ai vu cet espace et je me suis dit que je pouvais me glisser dehors. Et je l’ai fait. »
Les vidéos partagées sur les réseaux sociaux dans les heures qui ont suivi la catastrophe montrent Vishwash Kumar Ramesh, le tee-shirt ensanglanté, marcher en boitant dans une rue, rapporte l’Agence France-Presse. « Ma main gauche a été légèrement brûlée, et une ambulance m’a conduit à l’hôpital », conclut-il, sans plus de détails sur son sauvetage. « Les gens ici prennent bien soin de moi », assure aujourd’hui le passager miraculé.