« Des petits trous, des petits trous, encore des petits trous ! » La chansonnette de Serge Gainsbourg évoque une période désuète, où un poinçonneur mettait un point d’honneur à ouvrir aux voyageurs les portes du métropolitain parisien. De l’autre côté de l’Atlantique, un autre refrain, moins ancien, mais également exhumé du passé et recyclé, semble lui faire écho : « Drill, baby, drill ».
Il est, en effet, devenu le slogan tonitruant du nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump. « Faites des petits trous, des petits trous, partout des petits trous », a-t-il, en substance, seriné lors de son investiture, lundi 20 janvier, ou plus précisément : « Nous allons forer, forer. » Une manière d’inviter les Américains à une ruée vers l’or liquide, un filon caché sous leurs pieds prêt à s’écouler, à condition de creuser des trous, pour établir des puits de forage. Coup de trompette de Donald Trump pour le pétrole !
Le sujet de l’or noir est revenu dans son discours, prononcé en visioconférence, jeudi 23 janvier, à destination des grands patrons mondiaux réunis au Forum économique mondial de Davos, paradis blanc de la Suisse. Il a invité l’Arabie saoudite et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole à « baisser le coût du pétrole », affirmant que « si le prix était plus bas, la guerre en Ukraine serait aussitôt terminée ». Une déclaration chaudement accueillie à Kiev, où le cabinet de la présidence ukrainienne a dit soutenir « pleinement le président des Etats-Unis dans ses efforts pour faire baisser le prix du pétrole ».
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