L’administration du président américain, Donald Trump, s’est tournée, lundi 24 mars, vers la Cour suprême des Etats-Unis pour obtenir la validation de ses coupes dans les effectifs des fonctionnaires, alors qu’un juge de Californie a ordonné que des milliers de personnes soient réembauchées par l’Etat fédéral.
Le président Trump a accentué, ces derniers jours, son bras de fer avec les juges à travers les Etats-Unis, qui multiplient les décisions freinant sa politique. En fin de semaine dernière encore, il avait demandé à la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du pays, de « régler » le « problème » constitué selon lui par ces juges fédéraux.
La requête en urgence déposée lundi par le ministère de la justice s’oppose à la décision d’un juge fédéral de Californie, qui a ordonné plus tôt en mars de réintégrer dans les effectifs plus de 16 000 fonctionnaires en période d’essai qui avaient été licenciés. Cela « viole la séparation des pouvoirs », a objecté l’administration Trump dans ce document. Cela revient à attribuer à un tribunal « les pouvoirs de gestion du personnel de l’exécutif », le tout pour « des motifs futiles », a-t-il encore écrit.
L’administration Trump bloquée dans plusieurs cas
La décision du juge californien William Alsup s’applique à des personnels en période d’essai licenciés par une dizaine d’agences fédérales, dont le Pentagone, les ministères du trésor ou de l’agriculture.
Selon la requête gouvernementale auprès de la Cour suprême, « plus de quarante » décisions émanant de juridictions locales bloquent actuellement les orientations données par Donald Trump, une « tendance intenable ».
Lundi également, un autre juge fédéral, dans le Maryland cette fois, a interdit au ministère de l’éducation – que l’administration Trump veut démanteler – de partager des données sensibles avec la commission à l’efficacité gouvernementale (DOGE), dirigée par le multimilliardaire Elon Musk, chargé par Donald Trump de tailler dans la dépense publique.