Une réaction était attendue. Après l’incursion inédite, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 septembre, d’une vingtaine de drones russes dans l’espace aérien polonais, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se devait de réagir afin de maintenir sa crédibilité et une posture de défense dissuasive vis-à-vis de la Russie. Alors que l’incident est jugé sérieux et dangereux, il ne pouvait néanmoins justifier une action militaire offensive.
Vendredi 12 septembre, Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, et le général Alexus Grynkewich, le tout nouveau commandant suprême des forces alliées en Europe depuis l’été, ont annoncé une mesure proportionnée : le lancement de « sentinelle orientale », une opération censée mieux sécuriser la frontière otanienne avec la Russie et la Biélorussie.
« Cette opération renforcera la flexibilité et la puissance de notre posture. Et elle montrera clairement qu’en tant qu’alliance défensive, nous sommes toujours prêts à nous défendre », a averti Mark Rutte. « Sentinelle orientale commence dès ce soir », a assuré le général Alexus Grynkewich, vendredi, devant la presse.
Il vous reste 76.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
