- L’ancien président de la République a estimé, dans une interview au JDD, que « toutes les limites de l’État de droit ont été violées ».
- Nicolas Sarkozy a été condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt et exécution provisoire.
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Soupçons de financement libyen : Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison
Une charge contre la justice française. Dans une interview au Journal du Dimanche
, Nicolas Sarkozy a réagi, pour la première fois ce samedi 27 septembre, à sa condamnation à 5 ans de prison avec mandat de dépôt et exécution provisoire prononcée pour association de malfaiteurs dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. L’ancien président évoque un « complot »
dans son entretien, affirmant maintenir « depuis 12 ans que le document publié par Médiapart et qui a déclenché l’affaire, est un faux », alors que « la procédure judiciaire a débuté sur la foi de ce document ».
« Or, que conclut le tribunal correctionnel de Paris ? Que ‘le plus probable est que ce document de Médiapart soit un faux’. Or, s’il y a un faux, c’est qu’il y a eu des faussaires, des manipulateurs et donc un complot »
, assure Nicolas Sarkozy qui se dit surpris par l’exécution provisoire qui assorti sa peine. « Je m’attendais à tout, mais pas à cela »
, reconnaît l’ancien président avant de dénoncer une peine qui est « allée encore plus loin que ce que je pouvais imaginer ».
Toutes les limites de l’État de droit ont été violées
Toutes les limites de l’État de droit ont été violées
Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy lance ainsi une violente charge contre la justice, affirmant que « toutes les limites de l’État de droit ont été violées. C’est tellement invraisemblable. Même dans ses réquisitions pourtant violentes, le PNF [parquet national financier, NDLR] ne l’avait pas demandé ! »
Et Nicolas Sarkozy de mettre en avant sa situation. : « Suis-je un homme qui fuit ? Qui aurait l’idée d’abandonner sa femme, ses enfants, sa maison, ses compatriotes, mon pays que j’ai servi et que j’aime tant ? S’ils veulent mon passeport, qu’ils le prennent. Aucun élément ne justifiait l’exécution provisoire ». «
Il y a juste la volonté d’humiliation
« ,
accuse encore l’ex-chef de l’État.
À la question d’une grâce présidentielle, Nicolas Sarkozy assure ne pas l’espérer. « Pour être gracié, il faut accepter sa peine, et donc reconnaître sa culpabilité. Jamais je ne reconnaîtrais ma culpabilité pour quelque chose que je n’ai pas fait ».
Désormais, l’ancien responsable politique dit vouloir se battre « jusqu’à [son] dernier souffle pour faire reconnaître [son] honnêteté. Avec la force et la résilience de ceux qui se savent innocents ».