Le sidérurgiste a réaffirmé ce jeudi son « intention » d’investir dans la décarbonation de son site de Dunkerque à hauteur de 1,2 milliard d’euros.
Cette décision serait toutefois effective sous réserve que Bruxelles concrétise ses mesures de protection de l’acier européen.
ArcelorMittal n’entend en revanche pas remettre en cause les suppressions de postes annoncées en France.
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La décision n’est pas encore définitive, mais ArcelorMittal veut investir 1,2 milliard d’euros à Dunkerque (Nord). Le sidérurgiste a réaffirmé ce jeudi 15 mai son « intention » d’investir dans la décarbonation de son site de Dunkerque à hauteur de 1,2 milliard d’euros, sous réserve que Bruxelles concrétise ses mesures de protection de l’acier européen.
Le groupe confirme « son intention d’investir dans un premier four électrique, sur son site de Dunkerque, pour un montant d’environ 1,2 milliard d’euros », compte tenu des mesures prises par Bruxelles qui vont « dans la bonne direction », a indiqué le groupe dans un communiqué. Pour une décision ferme et définitive, il faudra donc attendre « après l’été », selon le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle.
« Les mesures que nous attendons sont de deux ordres (…) : des mesures de défense commerciale pour limiter les importations à 15% du marché et un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Ces mesures nous permettront de rétablir une concurrence équitable sur le marché européen de l’acier et donc de jouer à armes égales », a déclaré Alain Le Grix de la Salle lors d’un point presse en ligne, estimant qu’elles « devraient être en place prochainement, dans les mois à venir, après l’été ». « Donc, je ne parlerai pas de conditionnalité, c’est une intention, mais on veut vraiment donner le sens et la confiance que l’on a sur le fait de dire que très très prochainement, on va décider et on va confirmer », a ajouté le président d’ArcelorMittal France.
Les suppression de postes maintenues
Alain Le Grix de la Salle a en revanche écarté tout abandon du projet de plan de suppression de 636 postes pour la France, dans les fonctions support et la production. « Ce sont deux sujets qui sont distincts. Les suppressions de postes actuellement sont destinées à rendre la compétitivité des sites de Dunkerque. Et là, on parle et on confirme notre intention (d’investir) pour donner de la visibilité, parce qu’on est beaucoup plus confiant qu’il y a deux ou trois mois », a-t-il déclaré.
Fin 2024, ArcelorMittal avait suspendu son projet d’investissement massif – à hauteur de 1,8 milliard d’euros, dont plus de 800 millions d’aides promises par l’État – dans la décarbonation de ses hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non-compétitivité de l’acier produit en Europe.
Sur TF1, mardi soir, Emmanuel Macron a assuré que les sites menacés d’ArcelorMittal à Dunkerque et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) seraient « sauvés » mais a écarté l’option d’une nationalisation des hauts fourneaux français. « La réponse, ça n’est pas nationaliser (mais) avoir des garanties de développement », a fait valoir le chef de l’État lors d’un entretien où il était confronté à la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.