L’Argentine traverse une zone de turbulences financières. Depuis l’arrivée au pouvoir de l’ultralibéral Javier Milei, en décembre 2023, le pays fait face à une période de fébrilité sans précédent. Pour la contrer, le gouvernement déploie l’artillerie lourde. Lundi 22 septembre, l’exécutif a annoncé une levée totale des taxes sur les exportations de céréales et d’oléagineux, le grand moteur exportateur du pays, valable jusqu’au 31 octobre. Cette mesure doit s’appliquer jusqu’à ce que les exportations atteignent 7 milliards de dollars. La suspension temporaire des impôts concerne aussi les exportations bovines et avicoles. « C’est le seul gouvernement qui, face aux adversités, répond en baissant les impôts », a avancé Manuel Adorni, le porte-parole présidentiel, lundi 22 septembre.
Buenos Aires a aussi instamment frappé à la porte des Etats-Unis. Mardi 23 septembre, Javier Milei a rencontré son allié Donald Trump, à New York, dans l’espoir d’obtenir une aide. L’Argentine n’a toutefois « pas besoin d’un plan de sauvetage », a estimé le président des Etats-Unis, qui a également répété son « soutien total » à M. Milei. La veille, Scott Bessent, secrétaire au Trésor américain, avait assuré que le soutien de Washington pouvait « inclure, sans s’y limiter, des lignes d’échange, des achats directs de devises et des acquisitions de dette gouvernementale libellée en dollars américains ». Au mois d’avril, le Fonds monétaire international a déjà accordé un prêt de 20 milliards de dollars à l’Argentine, qui s’ajoute à l’enveloppe de 44 milliards de dollars accordée en 2018.
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