Sur le papier, tout semble fonctionner parfaitement, ou presque. C’est du moins ce qu’avance la dernière étude de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sur l’économie argentine, présentée lundi 7 juillet à Buenos Aires. Dans son rapport, l’organisation assure que le pays est sur la voie d’une « reprise vigoureuse », à la suite des mesures d’austérité drastiques mises en place par le président ultralibéral, Javier Milei, depuis son arrivée, en décembre 2023.
L’OCDE projette ainsi une croissance de 5,2 % en 2025 et de 4,3 % en 2026, après un premier semestre 2024 particulièrement noir, où l’économie s’était contractée à un rythme annualisé de 6 %. Grâce, notamment, à une baisse prononcée et soutenue de l’inflation, qui devrait s’établir à 37 % en 2025 puis à 15 % en 2026, la deuxième économie d’Amérique du Sud pourrait donc reprendre des couleurs après « des années de turbulence », selon l’étude.
Talon d’Achille du pays, les réserves de change se sont légèrement recomposées, tout en restant à un niveau très faible par rapport à la dette extérieure, comparé aux autres pays de la région. D’autant que cette mince récupération des réserves a été largement soutenue par le nouveau programme du Fonds monétaire international (FMI) de 20 milliards de dollars (17 milliards d’euros), approuvé en avril, dont 12 milliards ont été décaissés immédiatement.
Il vous reste 68.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.