Close Menu
Le Méridien
  • Actualités
  • Monde
  • Politique
  • Police
  • Société
  • Education
  • Entreprise
  • Justice
  • Culture
  • Sciences et Tech
  • Plus
    • Environnement
    • Communiqué de Presse
    • Les Tendances
What's Hot

Une promotion Rima Hassan confirmée à l’Université libre de Bruxelles

août 28, 2025

l’UE annonce de nouvelles sanctions contre la Russie, après les dernières attaques à Kiev qui ont fait au moins 19 morts

août 28, 2025

« Il n’y aura peut-être plus le même plaisir à l’ouvrir » : pourquoi la coiffe des bouteilles de champagne devient une option

août 28, 2025
Facebook X (Twitter) Instagram
Facebook X (Twitter) Instagram YouTube
Se Connecter
août 28, 2025
Le Méridien
Histoires Web Bulletin
  • Actualités
  • Monde
  • Politique
  • Police
  • Société
  • Education
  • Entreprise
  • Justice
  • Culture
  • Sciences et Tech
  • Plus
    • Environnement
    • Communiqué de Presse
    • Les Tendances
Le Méridien
Home»Culture
Culture

Art brut : deux Africains un peu perdus dans l’immensité de la collection Decharme présentée à Paris

Espace PressePar Espace Presseaoût 2, 2025
Facebook Twitter WhatsApp Copy Link Pinterest LinkedIn Tumblr Email Telegram

Un Béninois et un Angolais : ce sont les seuls artistes africains représentés – parmi les 156 femmes et hommes – au Grand Palais, à Paris, pour l’exposition « Art brut. Dans l’intimité d’une collection. La donation Decharme au Centre Pompidou ». Huit œuvres (quatre pour chacun) sur les 402 exposées jusqu’au 21 septembre.

Lire la critique | Article réservé à nos abonnés Au Grand Palais, l’art dit « brut » jusqu’à saturation

« L’art brut, c’est l’art brut et tout le monde a très bien compris », disait le peintre Jean Dubuffet (1901-1985) en 1947, qui a lancé cette expression et détenteur d’une importante collection. Ce courant ne fait pas partie des beaux-arts et n’est pas forcément exposé dans les lieux habituels dédiés à la création, écoles ou ateliers. Il échappe aux courants et influences stylistiques. Il ne se laisse enfermer dans aucune catégorie et met en échec toute tentative de définition. Il est « ailleurs ».

Ezekiel Messou est né au Bénin en 1971. Elève peu assidu, il fuit un père autoritaire – personnalité religieuse importante de son village – et s’installe au Nigeria à l’âge de 16 ans. De 1990 à 1995, à Lagos, il apprend à réparer des machines à coudre. De retour au Bénin, il vit et travaille encore aujourd’hui à Abomey, une ville du sud du pays, où il a ouvert son propre atelier de réparation de machines à coudre.

« Prophètes solitaires »

Dans l’arrière-boutique, sur des cahiers d’écoliers et des pages au format A4, il inventorie des modèles de machines. Ses premiers dessins adoptent le style rigide des schémas techniques. Puis, peu à peu, Ezekiel Messou opte pour des représentations qui évoquent un bestiaire aux courbes végétales. Une fois le dessin terminé, il y appose le tampon de son atelier, « Ets qui sait l’avenir. Le Machinistre », qui, selon lui, atteste qu’il est l’auteur de l’œuvre. Une forme de copyright : « Personne ne peut me voler mes dessins. »

Lire aussi | Photographie : lorsque Nyaba Léon Ouédraogo rencontre des « dévoreuses d’âmes » du Burkina Faso

Pour Bruno Decharme, collectionneur, réalisateur et co-commissaire de l’exposition, « les artistes de l’art brut sont pour beaucoup des exclus, exilés dans une réalité psychique éclaboussée d’étoiles, qui se sentent investis d’une mission secrète. Prophètes solitaires, étrangers au monde de l’art et de ses apprentissages, hors normes, ils accumulent, déchiffrent, dessinent, bâtissent et ordonnent un univers dont ils inventent la géographie, la structure et les formes ».

L’art brut est pour lui « une sorte de boîte à outils, une notion utile pour aller voir là où l’histoire de l’art a rarement su regarder. Observer les marges en constante évolution d’où émergent les créations les plus inventives de ces artistes d’un genre particulier ».

  • « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Audrey Laurans / Dist. Grand Palais RMN

  • « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Audrey Laurans / Dist. Grand Palais RMN

  • « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Audrey Laurans / Dist. Grand Palais RMN

  • « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », artiste angolais anonyme (vers 1960, 32,5 cm x 21 cm, mine graphite et crayon de couleur au verso de pages de protocoles médicaux. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Audrey Laurans / Dist. Grand Palais RMN

  • « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Blokaï, 30 cm x 21 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Blokaï, 30 cm x 21 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Blokaï, 30 cm x 21 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Joseph Banderet / Dist. Grand Palais / RMN

  • « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Golden, 29,8 cm x 20,9 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Golden, 29,8 cm x 20,9 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Golden, 29,8 cm x 20,9 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Joseph Banderet / Dist. Grand Palais / RMN

  • « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Wildi, 29,8 cm x 20,7 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Wildi, 29,8 cm x 20,7 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Wildi, 29,8 cm x 20,7 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Joseph Banderet / Dist. Grand Palais / RMN

  • « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Radolaï, 30 cm x 20,6 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Radolaï, 30 cm x 20,6 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021).

    « Sans titre », d’Ezekiel Messou (avant 2019, machine à coudre Radolaï, 30 cm x 20,6 cm, mine graphite, stylo à bille et tampon sur papier. Donation Bruno Decharme en 2021). Centre Pompidou, MNAM-CCI / Joseph Banderet / Dist. Grand Palais / RMN

Le choc fut la découverte, en 1976, de la collection donnée à la ville de Lausanne par Jean Dubuffet, qui commença ses « prospections » dans les hôpitaux psychiatriques suisses en 1945. Bruno Decharme étudiait alors la philosophie et avait comme professeurs Gilles Deleuze et Michel Foucault, ainsi que les psychanalystes Jacques Lacan et Félix Guattari, qui, « à cette époque, déconstruisaient les structures des sociétés occidentales, décodaient et remettaient en cause les normes des idéologies ».

« Une sauvage liberté »

Et de souligner : « J’ai trouvé dans les œuvres d’art brut des réponses artistiques aux questionnements que j’avais abordés en philosophie, un rapport à l’altérité, mais aussi au mystère et à l’invisible. Ces œuvres qui témoignent d’une sauvage liberté ont bouleversé ma vie. »

Restez informés

Suivez-nous sur WhatsApp

Recevez l’essentiel de l’actualité africaine sur WhatsApp avec la chaîne du « Monde Afrique »

Rejoindre

Alors pourquoi trouve-t-on si peu de ces œuvres réalisées par des artistes africains ? Essentiellement présent dans les sociétés occidentales, qui ont développé une réflexion sur les marges, les concepts de dissidence voire de folie, l’art brut, en Afrique, « répond probablement à des notions différentes de nos façons de penser », précise Bruno Decharme : « Mais cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas dans ces cultures des manifestations artistiques qui témoignent de l’altérité. Pour les découvrir, il me semble qu’il faudrait mener des prospections avec une autre grille de lecture. Les recherches sont donc complexes. »

Lire aussi | Art contemporain : le peintre sénégalais Omar Ba célèbre la sagesse peule

Le second artiste africain représenté au Grand Palais vient d’Angola : anonyme, on ne sait rien de sa vie. Ses quatre dessins ont été réalisés au verso de protocoles médicaux et ont été découverts dans un village du pays puis acquis par le galeriste, collectionneur et marchand d’art français Charles Ratton (1895-1986). Le 10 décembre 1944, Jean Dubuffet s’était rendu chez lui et tomba sous le charme de ces œuvres délicates. Il en reçut une, peut-être deux, pour la collection d’art brut qu’il commençait à constituer.

Bruno Decharme, en 2025.

L’exposition est construite comme un gigantesque kaléidoscope. D’espace en espace – « Réparer le monde », « De l’ordre, nom de Dieu ! », « Autour du monde », « Chimères, monstres et fantômes », « Danse avec les esprits », « Epopées célestes »… –, le visiteur est invité à entrer dans chaque univers artistique. Une capsule vidéo présente dans chaque partie souligne l’importance de ces thèmes et raconte la rencontre des deux commissaires (Bruno Decharme, donc, et Barbara Safarova, essayiste, enseignante à l’Ecole du Louvre et chercheuse) avec certains artistes, comme un carnet de voyage.

En 2021, Bruno Decharme, qui estime sa collection à plus de 6 000 œuvres, a fait don de 1 000 d’entre elles réalisées par 242 artistes au Centre Pompidou, contribuant ainsi à la création d’un département d’art brut qui faisait défaut au Musée national d’art moderne.

« Art brut. Dans l’intimité d’une collection. La donation Decharme au Centre Pompidou », au Grand Palais, avenue Winston-Churchill, 75008 Paris (l’entrée de l’exposition se situe sur la droite en regardant la façade principale du bâtiment). Jusqu’au 21 septembre 2025.

Art brut, catalogue de l’exposition (304 pages et 650 illustrations + 2 tirés à part insérés pour la chronologie et les biographies, coédition Grand Palais RMN/Centre Pompidou, 45 euros).

Olivier Herviaux

Réutiliser ce contenu

Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Telegram WhatsApp Email

Articles Liés

A la Villa Carmignac, à Porquerolles, les paysages donnent un vertige des sens comme du sens

Culture août 28, 2025

Le Festival de Venise 2025 célèbre le pouvoir d’empathie du cinéma pour son ouverture

Culture août 28, 2025

Notre sélection de livres cette semaine : « Les Forces », « La Maison vide », « Le Bel Obscur »…

Culture août 28, 2025

Benoît Delépine, réalisateur d’« Animal totem » : « Mon film est né d’un combat écologique réussi contre une usine chimique »

Culture août 27, 2025

« Le Sang et la Boue », ou la tragédie des chercheurs de coltan en RDC

Culture août 27, 2025

« Pris au piège » : une comédie amorale et cauchemardesque

Culture août 27, 2025

Le cinéaste Yasuzo Masumura et sa douloureuse obsession du corps

Culture août 27, 2025

Stéphane Bouquet, poète et critique cinématographique, est mort

Culture août 27, 2025

Prêt de la tapisserie de Bayeux : Emmanuel Macron, au nom de la raison d’Etat, a passé outre à deux études récentes déconseillant le déplacement de la broderie

Culture août 27, 2025

Actualité à la Une

l’UE annonce de nouvelles sanctions contre la Russie, après les dernières attaques à Kiev qui ont fait au moins 19 morts

août 28, 2025

« Il n’y aura peut-être plus le même plaisir à l’ouvrir » : pourquoi la coiffe des bouteilles de champagne devient une option

août 28, 2025

Retraite : les anciens contrats aidés TUC exclus du dispositif « carrières longues »

août 28, 2025

Choix de l'éditeur

A Kiev, les images d’Oleksandr Glyadelov défient les bombes

août 28, 2025

le secrétaire général de l’ONU déplore un « catalogue d’horreurs sans fin » à Gaza

août 28, 2025

Vote de confiance et après ? 5 questions sur la crise politique en cours

août 28, 2025

Les aliments ultratransformés ont des effets négatifs forts sur la santé en quelques semaines

août 28, 2025

A la Villa Carmignac, à Porquerolles, les paysages donnent un vertige des sens comme du sens

août 28, 2025
Facebook X (Twitter) Pinterest TikTok Instagram
2025 © Le Méridien. Tous droits réservés.
  • Politique de Confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Contacter

Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

Sign In or Register

Welcome Back!

Login to your account below.

Lost password?