Si elle est mise en œuvre, la réforme de l’assurance-chômage voulue par le gouvernement pourrait avoir un impact financier significatif. En durcissant les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi, elle rapporterait entre 2 milliards et 2,5 milliards d’euros par an, en moyenne, sur une période de quatre ans, sachant qu’elle monterait en charge graduellement. C’est ce que la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) dit avoir appris, jeudi 17 juillet, à l’occasion d’une rencontre avec la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet.
Celle-ci a commencé à recevoir les partenaires sociaux, à tour de rôle, pour aborder ce dossier et d’autres thèmes ouverts à la discussion. Sollicité par Le Monde, l’entourage de Mme Panosyan-Bouvet affirme ne pas pouvoir confirmer ces montants « car les concertations sont en cours ».
Lors de la présentation de ses pistes pour réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies en 2026, le premier ministre, François Bayrou, avait annoncé, mardi 15 juillet, qu’il proposerait aux syndicats et au patronat d’engager une nouvelle négociation sur les dispositions relatives à l’octroi d’une allocation pour les personnes privées de travail. Il avait justifié ce choix en invoquant le fait que le régime d’assurance-chômage peut être amélioré pour inciter davantage les bénéficiaires à reprendre une activité. L’exécutif cherche aussi à comprimer les dépenses, par tous les moyens, pour redresser les comptes publics.
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