La note de synthèse sur l’Assurance-maladie que publie la Cour des comptes, lundi 14 avril, s’inscrit dans un tempo particulier : alors que démarre le processus d’élaboration du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, l’institution de la rue Cambon vient alimenter la revue des dépenses publiques engagée par le gouvernement dans un secteur, la santé, fléché par Bercy parmi les principaux postes d’économies.
Un « heureux » hasard de calendrier : le document, commandé par Matignon en mars 2024, dans un contexte de dégradation des comptes sociaux, devait initialement être communiqué trois mois plus tard, en juin. La dissolution de l’Assemblée nationale, et la valse des gouvernements, en ont reporté la publication. Actualisée, la note arrive ainsi à point nommé.
La tendance est connue : d’un côté, l’Objectif national de dépenses de l’Assurance-maladie, cet Ondam qui correspond à l’enveloppe fixée à l’hôpital et à la médecine de ville, augmente (atteignant 265,4 milliards d’euros en 2025, rappelle la Cour) et sa part dans le produit intérieur brut s’accroît (8,9 % en 2025). En face, le solde des trois branches de la Sécurité sociale qui financent ce même Ondam, lui, se dégrade. Au-delà de cette équation budgétaire, la hausse des besoins en santé est reconnue comme inéluctable, pour les années à venir, portée par le vieillissement de la population, l’augmentation des malades chroniques, le coût des médicaments innovants…
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