Sous les arbres du cours Belsunce, une tente blanche marque l’emplacement du corps. Sur cette artère très animée du cœur de Marseille (1er arrondissement) où les snacks et les pâtisseries orientales côtoient la grande bibliothèque municipale de l’Alcazar, un ressortissant tunisien de 35 ans, qui venait d’agresser à l’arme blanche plusieurs personnes, a été abattu à 15 h 26, mardi 2 septembre. Après lui avoir demandé de jeter les deux couteaux qu’il brandissait, des agents de la police nationale ont tiré sur l’homme, devant la terrasse de l’Istanbul City, un restaurant kebab turc à la devanture clinquante.
Une vidéo d’une extrême violence, tournée par un témoin et diffusée sur les réseaux sociaux, le montre très agité, encerclé, reculant d’abord, puis faisant mine de s’élancer vers les policiers qui font feu à plusieurs reprises. L’épilogue fatal d’un parcours sanglant, commencé trois quarts d’heure plus tôt. « Un périple criminel », selon le procureur de la République Nicolas Bessone – accouru sur les lieux comme le préfet de région et le maire de Marseille –, qui a fait cinq blessés, dont un restait, en fin de journée, en état d’urgence absolue. Un drame qui a également paralysé une partie du centre de la ville et entraîné l’arrêt de deux des trois lignes de tramway jusqu’à la fin de l’après-midi.
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