Depuis dix jours, des attaques sont perpétrées contre des prisons et des agents pénitentiaires.
Selon le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, 65 faits ont été commis depuis le 13 avril.
155 enquêteurs sont mobilisés pour tenter d’identifier les auteurs.
Suivez la couverture complète
Tirs, incendies… Attaques en série contre des prisons
Quelques tags, un groupe revendiquant la « défense des droits des prisonniers français » ou DDPF, des menaces et un phénomène qui ne s’arrête plus. Depuis dix jours, les prisons et les agents pénitentiaires sont la cible de personnes dans toute la France.
« Les faits sont récents et sans doute coordonnés. Il y en a eu 65 en France dans trente et quelques départements : un tiers des départements ont connu des faits, des incendies criminels sur des établissements pénitentiaires, sur des domiciles d’agents pénitentiaires », a dénombré Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ce mercredi matin sur BFMTV-RMC.
155 enquêteurs mobilisés
« Nous mettons le paquet, nous avons une mobilisation considérable de nos forces sous l’autorité judiciaire du Pnat (parquet national antiterroriste, ndlr). Ce sont pas moins de 125 enquêteurs qui sont mobilisés, avec l’appui de trente autres enquêteurs de la police scientifique et technique. Je ne doute pas qu’on les aura », a-t-il ajouté.
Le parquet antiterroriste s’est quant à lui saisi de 13 faits, a-t-il indiqué mardi à l’AFP, notamment des tirs d’arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.
C’est dans ce centre pénitentiaire que le ministre de l’Intérieur se rendra aux côtés du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du Premier ministre François Bayrou mercredi après-midi, pour exprimer leur soutien au personnel pénitentiaire.
« Une action très très coordonnée », selon le ministre
« On ne peut pas maîtriser une situation en quelques jours : je ne suis pas un prestidigitateur », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.
« Il y avait au départ trois pistes : une piste ultra-gauche, une piste ingérence étrangère et un autre narcotrafic, des narcoracailles. Quand on voit la configuration des choses, quand on voit que ça vient juste après la loi narcotrafic… (…) Il y a un lien qui paraît assez évident, mais le Pnat nous le dira, on voit bien qu’il y a une action très, très coordonnée« , a-t-il encore assuré.